Auxillac recherche Céleste

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Iels ont un jour côtoyé Céleste.

Il y a cent trente ans et des poussières de jours naissait à Auxillac Augustine Célestine Gineste. Est-ce Proust qui l’a rebaptisées Céleste ? Que sait-on de son enfance lozérienne, de sa famille, de sa jeunesse et de sa vie au moulin ? Odilon a-t-il réellement reçu un télégramme de Proust dans l’église d’Auxillac le jour de leur mariage ? Qu’est devenue la « cuvette de Proust » ? Pourquoi Céleste aimait aller régulièrement piqueniquer au Point sublime ?  Autant de questions qui trouvent leur réponse dans le livre de Laure Hillerin.

L’historienne s’est lancée dans la recherche de cette vie au service d’une œuvre, et le résultat de son travail donne un éclairage nouveau sur la « captive de Proust ».

Les rayons des libraires affichent de nombreux ouvrages sur l’auteur de « La recherche », disparu il y aura un siècle le 18 novembre de cette année. Le rôle de Céleste y est bien souvent mis en avant. Dans « A la recherche de Céleste » Laure Hillerin a revisité le cours de l’histoire : On ne voit plus Proust au travers de Céleste, mais Céleste vue par Proust. Il faut souligner que l’historienne a reçu le prix Céleste Albaret en 2015 pour La Comtesse Greffulhe, l’ombre des Guermantes, aux éditions Flammarion

Josette et Pierre Ygrié ont bien connu Céleste qu’ils visitaient régulièrement à Paris, et aussi durant ses séjours lozériens. On peut passer des heures à les écouter égrainer souvenirs et anecdotes parfois croustillantes.

Marcelle Pelissier et sa fille Rachel Valentin tenaient régulièrement compagnie à Céleste, l’accompagnaient dans ses sorties et lui rendaient de menus services, elles apportent un regard précieux sur le quotidien des deux sœurs Gineste à Auxillac,

Guy Lévêque a rencontré Céleste l’année de ses 17 ans, une rencontre singulière pour cette femme qui était assiégée depuis des années par des journalistes et chroniqueurs littéraires (essentiellement anglo-saxons) et qui faisait l’objet cette année-là d’une volée de critiques suite à la sortie de son livre « Monsieur Proust »

Guy évoque ces rencontres dans une section de son blog consacrée à Céleste et à la vie au moulin .

Laure Hillerin  a passé plusieurs jours en Lozère sur les traces de Céleste, en historienne méticuleuse, elle a recueilli des heures de témoignages, recoupé des dizaines de documents issus des archives et le résultat est édifiant. Un ouvrage passionnant porté par une très belle plume, une approche fouillée sur l’enfance et l’adolescence de cette lozérienne au destin hors du commun.

- Laure Hillerin, A la recherche de Céleste Albaret Prix de la biographie Geneviève Moll 2021, 496 pages, éditions Flammarion.

- Céleste Albaret avec Georges Belmont, Monsieur Proust, 462 pages, éditions Robert Lafon.

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